La Drôme
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Historique de l'épave :
Construit par les Chantiers de la Loire, la Drôme mesure 69 mètres
de long sur 10 mètres de large. Navire en acier mixte à voile
et à vapeur, il jaugeait 2.172 tonneaux. Il était propulsé
par un moteur de 1.100 CV lui autorisant une vitesse de 11 nœuds, soit le double
de sa vitesse de navigation à la voile.
Son armement comprenait deux canons : un de 65 mm sur la proue et un de 75 mm
sur la poupe.
Lancé le 10 mars 1887 sa première affectation sera au Service
du Littoral comme transport-aviso. Il participera à l’expédition
des Dardanelles.
Vers 6 heures du matin, le 23 janvier 1918, la Drôme va connaître
le même sort que le Togo, le Donator ou le Sagona. Le sous-marin allemand
mouilleur de mines U.C. 67 pénètre dans la baie marseillaise,
laissant derrière lui ses engins de mort.
Le Lieutenant de Vaisseau Allaire, commandant la Drôme, engage son bâtiment
dans le chenal de sécurité lorsqu’une explosion titanesque retentie.
La Drôme vient de toucher une mine sous-marine. Chargé de 1.500
fûts de pétrole, la Drôme explose en son centre et coule
immédiatement, faisant 26 morts.
Schéma : Olivier Brichet
Description :
Le site est exposé à tous les vents. La visibilité est
fonction des conditions météo : de très bonne à
nulle.
La Drôme est longue et vaste. Il faut prévoir plusieurs plongées
pour en faire le tour.
L’épave est scindée en son centre, les deux parties bien distinctes
sont séparées d’une dizaine de mètres. L’épave est
bien conservée et la coque en très bon état.
En partant de la proue on peut encore admirer le canon de 65 mm, ainsi que deux
bossoirs sur bâbord et tribord. Sur le pont, qui est à 45 mètres
et domine d’environ 7 mètres le sable, on peut admirer le treuil. On
peut pénétrer dans la cale avant mais celle-ci ne révèle
que peu d’intérêt.
Au niveau de la cassure, on peut encore admirer la cambuse qui est en bon état
avec ses fourneaux. Si vous remuez la vase, vous découvrirez peut-être
des éléments de vaisselle. La déchirure est impressionnante.
Au sable, à 52 mètres, elle mesure 7 mètres de haut. L’explosion,
comme pour le Donator, le Grec, ou le Togo, dut être énorme, et
on saisit mieux la rapidité avec laquelle la Drôme a sombré
corps et biens. On peut pénétrer dans la cale arrière en
se méfiant des tôles coupantes. Sur la poupe, comme sur la proue,
le canon de 75 mm est fidèle au poste. Enfin, dernier élément à ne pas
manquer : l'hélice qui est toujours fixée à la Drôme.
Faune et flore :
Tels des guides, des nuages d’anthias vous précèderont
dans votre visite. A l’intérieur de l’épave, on trouve souvent
des congres et des murènes. Quelques langoustes et homards
se nichent dans les replis de la tôle.