L'Espingole

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Localisation 43°09’80’’N – 06°36’30’’E
A 400 m environ du Cap Andreti dans la baie de Cavalaire
Type épave/site
Profondeur minimum
Profondeur maximum
Contre-Torpilleurs
34 mètres
39 mètres
Difficulté de la plongée
Intérêt faune et flore
Intérêt épave/site


Historique de l'épave :

L’Espingole fut construit en 1900 par les chantiers havrais Augustin Normand. Long de 56 mètres sur 6 de large, il jaugeait 330 tonneaux. Sa propulsion était assurée par 2 moteurs de 2600 CV qui lui permettaient d’atteindre la vitesse de 27 nœuds. Son équipage comprenait 62 hommes.
L’Espingole était dotée d’un canon de 65 mm, six de 47 mm et de 2 torpilles. Il participe au début du siècle à une expédition en Turquie, puis on le retrouve à Rochefort et ensuite à Toulon. Le 4 février 1903 le Contre-Torpilleur effectue des manœuvres. Alors qu’il suit l’Epée, il heurte le sec de Taillat et s’échoue. Les secours posent des paillets Makaroff, délestent le bateau de son chargement, transfèrent les canons, et l’Espingole se dégage. La Hallebard le remorque alors vers Cavalaire, mais après un kilomètre l’Espingole coule. On tente de le renflouer en glissant une chaîne sous la coque sans succès.
 
 

Description :

Le Contre-Torpilleur repose sur un fond de sable par 39 mètres de profondeur. L’Espingole peut être visitée en une seule fois sans aucun problème. Le courant est rarement fort, et la visibilité souvent excellente.
La poupe est coupée du centre du navire. L’hélice est toujours présente mais très ensablée. Une petite partie des pales émerge encore. Entre la proue et la partie centrale du navire se trouve un gros chargement de briques étalé sur le sable. La silhouette de l’Espingole est celle d’un squelette de métal géant. La coque a en effet disparu laissant des tôles en arcs de cercles plantées dans le sable, ressemblant ainsi étrangement aux côtes d’une cage thoracique. On peut facilement et sans risque pénétrer dans les différentes parties de l’épave. On visite ainsi la salle des machines, son énorme tuyauterie et les quartiers de l’équipage. Juste avant la proue on peut admirer les chaudières qui sont désormais couchées sur tribord. La chaîne qui devait permettre à l’Espingole de retrouver la surface est toujours visible.
Le bordage de la proue a un peu mieux résisté au poids des ans que le reste du navire. Bien que n’étant plus visible, le chargement d’obus de 47 et 65 mm est toujours présent. Il reste quelques spécimens enfouis sous le sable de la proue. Mais gare aux amateurs, les obus n’ont jamais été neutralisés.
Conclusion : sans être parmi les plus belles épaves varoises, l’Espingole n’en est pas moins agréable à visiter.
 


Schéma : Urs Brunner

Faune et flore :

L’épave, bien que située à proximité du Togo, n’est pas colonisée par les gorgones. Seules d’innombrables éponges multicolores se sont accaparées la carapace de métal, lui donnant une magnifique couleur pourpre à la lueur des phares.
La faune est abondante. Sur la proue un petit mérou a établi ses quartiers. De très gros spécimens de Dentis sont également présents, de même que des banc d’apogons qui vous accompagnent dans votre visite. La partie centrale de l’Espingole est un refuge pour les congres. On trouve également des crustacés comme des langoustes, galathées ou homards.
 
 

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