Le Junkers Ju 88
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Historique de l'épave :
Le Junkers Ju 88 était un bombardier
allemand qui fut produit à 15.000 exemplaires environ lors de la
seconde guerre mondiale. Son premier vol eu lieu le 21 décembre
1936. Conçu comme un bombardier en piqué de même que
le célèbre Junkers Ju 87 plus connu sous le nom de "Stucka",
il fut finalement développé comme bombardier conventionnel.
Néanmoins les performances de cet appareil lui permirent d'effectuer
des missions très diversifiées : chasseur, chasseur nocturne,
tueur de chars, bombardier en piqué, reconnaissance, et même
engin télécommandé. Le modèle principal fut
le Ju 88A, mais le Junkers fut à partir de 1943 décliné
en de multiples versions. Son équipage était composé
de 2 à 6 hommes. Il mesurait 14,4 mètres pour une hauteur
de 4,85 mètres, et avait une envergure de 20 mètres. Il existait
en différentes propulsions :
- Deux moteurs Junkers 211J 12 cylindres de 1.340 CV,
- Deux moteurs Jumo 213E 12 cylindres de 1.880 CV,
- Deux moteurs BMW 801G 18 cylindres de 1.700 CV.
La vitesse maximale variait selon les versions de 430 km/h à
640 km/h. Son plafond allait de 8.200 à 11.000 mètres.
Son armement était :
- 4 mitrailleuses MG de 7,92 mm (certaines versions en eurent six)
- 2.000 kilos de bombes.
On ne dispose d'aucune information sur cette épave. Vraisemblablement
il s'agirait d'une version Ju 88A, mais sans certitude. De même que
le Latécoère 298, sa présence serait due à
une avarie mécanique ayant entraînée un amerrissage
d'urgence. Cette manuvre aurait causé au moins un mort. En effet
des ossements humains ont été retrouvés en 1989 par
Luc Vanrel, inventeur de l'épave et propriétaire du magasin
"Le Comptoir des Sports" à Marseille.
Posée à plat sur le sable, l'épave repose par 53 mètres.
Le bombardier est pratiquement entier à l'inverse du B17 de Calvi, ce
qui est particulièrement rare. Le nez du Junkers est brisé au
niveau de la partie vitrée, et la mitrailleuse de nez a disparue. Il
reste les arceaux de la verrière supérieure. A l'intérieur
du cockpit figurent encore les deux sièges du pilote et copilote avec
certains instruments du tableau de bord. L'aile gauche a son moteur, tandis
que le moteur droit a été sectionné. Aucun n'a conservé
l'énorme hélice tripales. Sur l'aile gauche est encore visible
la cocarde allemande : croix noire bordée de blanc. Le fuselage est en
bon état. Malheureusement la queue est repliée vers l'aile droite
dans un angle de 45°.
Sous l'aile droite on peut voir un des pneus du train d'atterrissage.
Il faut se méfier de la présence d'un filet de pêche
se trouvant sur l'arrière de l'aile droite et sur la queue.
Faune et flore :
On trouve souvent des crustacés sur le Junkers, notamment des
homards et langoustes.
Comme sur la plupart des épaves les habituels anthias vous accompagneront
dans la visite.
Pour la flore, de grands spirographes et de jolies sabelles se sont
fixés sur le bombardier.