Le Lagoubran
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Historique de l'épave :
Petite unité de servitude construite en 1886 pour la Marine
Nationale, le Lagoubran était un
remorqueur à roues de 28 mètres de long sur 7,5 mètres
de large, jaugeant 104 tonneaux. Sa propulsion était assurée par
des roues à aube de dix pales qui alimentaient un moteur de 220 CV.
Le Lagoubran va connaître le même sort que la Drôme et le
Ker Bihan à Marseille, ainsi que le Togo à Cavalaire. En effet
le 06 mars 1919, alors qu’il effectue une mission de dragage des mines dans
la rade de Marseille, sa proue heurte une mine allemande, et le Lagoubran sombre
très rapidement après l’explosion. Sur les 30 membres qui composaient
l’équipage, 8 marins seront tués et 4 autres blessés.
Le Lagoubran est une épave très difficile. Sa profondeur
est limite pour une plongée à l’air, et sera ainsi réservé
à des plongeurs confirmés. La visibilité est souvent
faible avec une eau trouble.
Le Lagoubran est enseveli sous d’immenses filets de pêche soutenus
par des flotteurs qui remontent jusqu’à 50–55 mètres environ.
Le navire est dans un état moyen. La proue n’existe plus, volatilisée
lors de l’explosion. Au centre du navire, on peut admirer la chaudière
avec juste au-dessus une petite cabine. Les roues à aube protégées
par leurs cages, sont toujours fixées à la coque du bateau
mais n’ont plus leurs pales. Le pont subsiste par endroits. La cheminée
et les mâts du Lagoubran ont disparus. La poupe est en bon état,
mais sans gouvernail.
Faune et flore :
Le Lagoubran est à Marseille ce que la Tantine est au Lavandou.
C’est-à-dire un refuge pour les congres qui se sont installés
dans les cages de protection des roues à aube. Hormis ceux-ci, la
vie ne foisonne pas sur l’épave et la flore n’est pas d’un grand
intérêt.