Le Liban
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Historique de l'épave :
Le site est parfaitement protégé du Mistral par l’île Maire,
mais très exposé aux vents d’Est et du Sud. Le mouillage est possible
à côté des Farillons.
Il est préférable de débuter la plongée par la poupe
située à 36 mètres, partie la plus profonde de l’épave.
Celle-ci est coupée de la partie centrale du navire, suite certainement
à la violence de l’explosion. La poupe est en bon état, et on
peut encore voir l’hélice en bronze. Deux mâts sont couchés
sur le sable avec des débris métalliques de toutes sortes. En
remontant vers la proue, il faut contempler les énormes chaudières
et machines du Liban. Elles gisent sur le sable de part et d’autre de l’épave.
Juste après, on peut visiter la dunette qui, bien qu’abîmée,
résiste au temps. Quelques superstructures sont encore debout avec deux
bossoirs sur le flanc tribord. On peut visiter ce qui fut le salon, les cabines
et la cuisine avec ses fours en brique. On arrive ensuite sur les cales avant,
dans lesquelles il est possible de pénétrer. Sur tribord, le troisième
mât repose perpendiculairement au navire. Puis c’est la proue à
28 mètres avec son énorme treuil. Sur bâbord avant, une
grosse ancre est toujours en place avec ses énormes maillons de chaîne.
Il ne reste qu'un bossoir sur la proue.
Un dernier regard pour ce paquebot au destin funeste et on commence la remontée
en direction de l’arche des Farillons. Au niveau de la proue, il suffit de remonter
légèrement sur la gauche en suivant une pente douce pour se retrouver
sous l’arche des Farillons, à 15 mètres de fond. C’est l’apothéose
de cette plongée-épave, qui mérite, avec le tombant des
Farillons, d’y consacrer de nombreuses plongées.
La flore fixée sur le Liban, sans égaler celle du Donator
ou du Grec, n’en est pas moins sublime et très abondante. De grandes
gorgones rouges se trouvent sur la poupe, dans les coursives et sur le
pont. Des anémones encroûtantes jaunes, des éponges
multicolores se sont accaparées les tôles d’acier, lui donnant
un reflet or dans la lueur des phares. On peut voir aussi de grands spirographes
ou sabelles.
La faune est très fournie : des congres et autres murènes
sous les tôles, un gros homard vers les chaudières souvent
accompagné de jolies langoustes, mais aussi des loups, Saint-Pierre,
castagnioles. Sur le sable à droite en regardant la proue, une énorme
baudroie se tient parfois tranquillement installée sur le sable.