Le Saint-Dominique
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Historique de l'épave :
Le Saint Dominique est un trois-mâts italien à coque d’acier
construit en 1893. Le 16 juin 1897, le voilier est conduit par le remorqueur
Marseillaise du Vieux Port de Marseille aux chantiers de l’Estaque pour
réparation. Ce jour là, un très fort mistral balaye
la rade marseillaise et la mer est très formée. Le Saint
Dominique se met à tanguer fortement. Le Capitaine Gavagnin du Saint
Dominique en saisit immédiatement la raison : le lest de 100 tonnes
normalement arrimé à la quille pour assurer sa stabilité
a été retiré. Le gîte du bateau s’accentue et
le trois mâts charge de plus en plus d’eau dans ses cales. Soudain
le flanc bâbord se recouvre d’eau, et entraîne le navire au
fond. Trois des marins ne purent être sauvés par la Marseillaise.
Aucune tentative n’a été entreprise pour renflouer le
navire. Les scaphandriers découperont le gréement afin que
d’autres bateaux ne le heurte pas.
Description :
Posé droit sur un fond de sable légèrement incliné,
le Saint Dominique repose à 33 mètres.
Le site est bien protégé du Mistral, il y a peu de courant,
par contre la visibilité est très variable.
Le Saint Dominique n’a pas comme le Nahoon conservé ses mâts,
mais il n’en reste pas moins agréable à visiter. La poupe
n’a plus son safran, qui repose sur tribord. Pas de double système
de propulsion sur le voilier, donc pas d’hélice.
Le pont en bois qui se situait entre 25 et 27 mètres a disparu
et il n’en subsiste que les barrots métalliques.
On peut accéder à l’intérieur des cales vides.
C’est, comme le Chaouen, une très belle épave d’ambiance.
Dans les cales il faut se retourner vers la surface, et contempler le bleu
à travers les barrots du pont. La vision est sublime !!!
Sur la proue, l’ancre a disparu. Il faut faire attention à ne
pas s’accrocher aux restes d’un grand filet qui recouvre une partie du
tiers avant du navire.
Une dernière image : dépasser la proue et se retourner
pour contempler le Saint Dominique.
Faune et flore :
Beaucoup d’éponges, de coraux et de coquillages sur la coque
du navire. Comme pour la plupart des épaves de méditerranée,
la faune est représentée par les chapons, rascasses, murènes
et congres tapis dans les cales du voilier.