Le Spahis |
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Historique de l'épave :
Le Spahis était un vapeur de 52,8 mètres de long
et 7,45 mètres de large, lancé à La Seine en 1864.
Il a appartenu à la Compagnie de Navigation Mixte jusqu'en 1874, puis
successivement à la compagnie Fraissinet (jusqu'en 1883) et à
la compagnie Morelli jusqu'à son naufrage le 9 octobre 1887.
En pleine nuit, aveuglé par l'orage, il entre en collision avec l’île
de la Fourmigue. Il s'enfonce lentement par la proue, entrainant avec lui quelques
passagers. Il est difficile de chiffrer à ce jour le nombre exact des
pertes humaines. Une estimation fait état d'une vingtaine de personnes
disparues sur la centaine d'occupants du navire. Les survivants, qui ont trouvé
refuge sur l'îlot seront secourus le lendemain matin par les pécheurs
du Lavandou.
Description :
Située en pleine mer l’île de la Fourmigue est un
minuscule rocher perdu dans la baie du Lavandou à 3 km environ de la
côte. Elle est surmontée d’un phare afin d’éviter aux bateaux
la nuit le sort du Spahis. L’île étant toute petite et peu élevée,
elle est soumise à tous les vents (Mistral, vent d’Est…).
Le mouillage ne sera donc possible que si la météo est clémente.
Autre option : largage et récupération au parachute. Le Spahis
est situé au Sud-Ouest de l'îlot.
Cette épave est une des rares de la côte d’azur à être
accessible dès le niveau 1 avec le Cimentier de Porquerolles et le Chaouen
du Planier. La découverte de l'épave commence vers 10-12 mètres,
où on peut encore contempler la chaudière.
Le plus gros des restes du Spahis se trouvant dans la zone de 20 à 25
mètres. Seule la proue est dans un état
de conservation intéressant. Couchée sur babord, elle offre à
la vue du plongeur ses chaumards et son gros cabestan
central. Bien que très abimée, l’épave est agréable
à contempler. On peut sans risque pénétrer
à l’intérieur, car le bois
du pont a disparu laissant le bardage à nu. La roche qui surplombe le
site est parsemée de débris (ferrailles, tôles...) appartenant
au Spahis et au Général Paoli qui a sombré en 1881.
Cette épave a un autre intérêt, elle est tout à fait
accessible pour une plongée de nuit. Ce site revêt alors beaucoup
plus d’intérêt car les poissons sont plus visibles que durant la
journée.
Faune et flore :
La flore fixée n’est pas très importante. La faune
est variable : congre, murène, langouste et mérous peuvent être
au rendez-vous selon les saisons. L’été notamment, du fait de
l’affluence des plongeurs et pécheurs, elle se fait rare et discrète.
Il est préférable d’y plonger au printemps ou en automne, on aura
ainsi plus de chance de voir des petits mérous et des langoustes. Néanmoins
on y trouve communément des poulpes, serrans, crénilabres, girelles,
rascasses, sars… Il n’est pas nécessaire d’avoir un phare ou une lampe.
La flore quant à elle est représentée par les spirographes
(26-28 m), sabelles, plumulaires, anémones et autres éponges.
Il n’y a malheureusement pas de gorgones. L'herbier de posidonie recouvre les
alentours du site.