Le Trafik
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Le Trafik est un petit cargo, probablement d’origine Norvégienne.
Voilier mixte avec une machine vapeur double-pistons (présence de
groupes électrogènes diesel ou essence), il devait développer
un maximum de 200 chevaux. Il mesure environ 35-40 mètres de long.
A titre de comparaison, il est beaucoup plus petit que le Togo.
Les circonstances précises du naufrage du Trafik sont inconnues.
Néanmoins, l’absence d’hélice et d’arbre, voire de superstructures,
ainsi que la « propreté » générale du
bâteau permet de dégager trois hypothèses :
- naufrage volontaire d’un armateur désirant se débarrasser
à peu de frais du cargo.
- naufrage lors du remorquage de celui-ci en vue d’une réparation
ultérieure.
- le très mauvais état de la poupe pourrait être
le résultat d'une collision avec une mine, responsable du naufrage.
L’obstruction des cales sont des indices favorables à la première
de ces deux possibilités, mais il est très difficile d'en
savoir plus : un grand nombre de navires nordiques portent le même
nom et cela complique d'autant les recherches dans les archives.
La publication « récente » de son existence explique
aussi en partie le peu d’informations et de photos que l’on peut trouver
la concernant.
L’épave aurait été découverte par un corailleur
il y a plusieurs années, mais celui-ci n’en aurait fait état
officiellement que courant 1997, période à laquelle les clubs
de la côte ont commencé à la visiter.
Description :
La plongée est très technique en raison d’un courant souvent
fort et de la petitesse relative du site. Attention : une descente mal
maîtrisée peut vous amener à plus de 70 mètres
de profondeur ! ! ! En effet à une quarantaine de mètres
à l’Ouest du Trafik, un petit sec s’enfonce jusqu’à 78 mètres.
Ces paramètres en font sûrement l’épave la plus
dangereuse du Var, et seuls des plongeurs expérimentés peuvent
prétendre à une visite.
Le cargo a coulé sur une pente de sable très raide. La
poupe est orientée à l’Est par 52 mètres de profondeur.
Elle n’est pas d’un grand intérêt puisque l’hélice
et l’arbre n’y figurent plus.
La proue, à l’Ouest repose par 59 mètres. Elle est en
parfait état de conservation. On peut y observer 4 ancres ainsi
que le treuil principal.
L’épave est toujours entourée d’un grand mystère
: la cale avant est verrouillée. Elle est recouverte de conduites
à ailettes de refroidissement, ce qui rend toute pénétration
impossible. Le type de cargaison est donc inconnu.
Les coursives et superstructures du poste de commande devaient être
en bois. Elles ont disparues laissant la place à un enchevêtrement
de tubes et de tôles, permettant d’apercevoir la machinerie à
vapeur sans malheureusement pouvoir y accéder. La cale arrière
est ouverte mais complètement vide et ne communique pas avec la
cale avant. Attention à l’équilibrage car le sol est couvert
d’une couche de vase fine.
Faune et flore :
Rien de bien affriolant à noter sur la faune et la flore du Trafik.
On y trouve toutefois quelques beaux oursins-diadèmes, lesquels
recommencent à peupler nos sites après plusieurs années
de raréfaction : on avait pris l’habitude de ne plus les observer
que dans les mers chaudes. Autour de l’épave, le sable nu et balayé
par le fort courant, habituel dans la zone, n’offre pas de particularité
notable. L’épave est couverte de gorgones avec une profusion plus
importante côté Ouest.